vendredi 7 mars 2008

ARTISAN BOULANGER






BOULANGERIE Jean-Paul VEZIANO
2 rue de la Pompe

04 93 34 05 46



Trois générations se succèdent dans cette boulangerie très prisée d'Antibes.


L'histoire du grand-père de Jean-Paul mérite d'être connue.


Antoine, est parti de Vintimille, vers l'âge de 13 ans, à pieds et en suivant la ligne du chemin de fer jusqu'à Antibes. Il en gardera, toute sa vie, une grande peur des tunnels.

Aux alentours de 1900, les Italiens quittaient leur patrie où régnait la misère, pour devenir maçon en France.


Il a donc commencé à Antibes en tant que maçon, mais il était si petit que son patron lui a demandé de partir, sa taille pouvait lui causer des accidents.

Sans travail, il s'est mis à pleurer sur la place de Gaulle.

A cet endroit, où se trouve actuellement la boutique "le vieux chêne", il y avait la boulangerie CORNU. Le patron, voyant pleurer ce gamin, est sorti pour lui demander ce qu'il lui arrivait "mon patron m'a viré parce que je suis trop petit"; "et bien mon garçon ça tombe à pic, j'ai besoin d'un commis et tu livreras le pain avec la voiture à cheval".

Voici comment Antoine a commencé son métier en déposant les pains où s'arrêtait le cheval. Ce dernier, avec l'habitude, avait mémorisé les adresses des clients.

Il a fait son apprentissage dans cette boulangerie.


Il était très satisfait de son métier, et alors que tout lui souriait, il apprend que sa maman est très malade. Il retourne en Italie, toujours à pieds et, lors de son séjour, suite à une dénonciation, il est contraint de faire son service militaire dans un régiment disciplinaire qui l'envoie au front Russe. Il était considéré comme déserteur, alors qu'il avait tout simplement oublié de se faire naturaliser Français.

Il reviendra travailler en France, épousera Aurélie en 1920, et achètera, en 1924, la jolie boulangerie que nous connaissons dans le Vieil Antibes, au quartier du Safranier.


Il aura deux enfants, une fille Josette et un garçon Jean.

Jean commencera par livrer le pain, à vélo, avant de seconder son papa à la boulangerie.

Puis Antibes s'est beaucoup développée. Le pain de cette boulangerie était tellement apprécié que le père et le fils ont usé sept tacots pour livrer les hôtels restaurants, les maisons bourgeoises d'Antibes, de Juan-les-Pins, du Cap.

C'est le grand père Antoine qui a mis au point la recette de la célèbre pissaladière qui est "à se rouler par terre".


Jean-Paul, le petit-fils, a fait son apprentissage aux Moulins de Paris, puis il est revenu à Antibes.

Il a continué dans la lignée de ses aïeux la confection de tous les mets régionaux en ajoutant quelques autres spécialités comme la fougassette à la fleur d'oranger, trois sortes de tourtes :


- la tourte aux blettes salées, appelée le Fougassoun.


- la tourte aux blettes sucrées avec pignons de pin (appelée la niçoise).
- la fougasse à l'huile d'olive.







De son four à gaz à cuisson lente, sortent vingt pains différents, aux olives, céréales, levain, de nombreuses pâtisseries, gâteaux secs.


















Jean-Paul a été élu "Boulanger de l'année" en 2005, par le guide LE PUDLO.


Son savoir faire a été reconnu par de nombreux Chefs pour lesquels il a travaillé, ceux des hôtels du Cap, du Négresco, du Carlton, du Martinez, du Juana, du Belle Rive, du Casino Eden Beach, et de l'hôtel de Paris à Monaco.


Jean-Paul ne se contente pas d'être un très bon Artisan Boulanger, c'est un homme de coeur, sympathique, chaleureux et altruiste qui ne cesse de veiller à une bonne ambiance méridionale dans son quartier et également partout où il séjourne, en France et dans différents pays étrangers.


Il a vraiment un don pour transmettre sa gentillesse et sa bonne humeur avec une grande humilité.


On ne compte plus les nombreux pots d'amitié qu'il organise pour toutes bonnes occasions, devant la boulangerie, et l'énorme bûche de Noël qu'il confectionne chaque année avec les habitantes du quartier. Cette bûche mesurait plus de 10 mètres en 2007. Un très grand nombre de gourmandes et gourmands, petits et grands, sont venus la déguster, elle était délicieuse!


Il est également un membre organisateur de différentes manifestations dans la Commune Libre du Safranier.


Deux repas sont organisés par an, au profit des personnes âgées du quartier :

- en février, un repas avec galette des rois et spectacle

- en juillet, un repas avec orchestre, sur la Place du Safranier.


Si vous ne connaissez pas encore cette boulangerie, ne tardez pas à venir y déguster les délicieuses spécialités de Jean-Paul. Vous serez accueillis par sa charmante épouse Joëlle et ses
sympathiques serveuses.










lundi 3 mars 2008

TAPISSIER SELLERIE MARINE

L'ATELIER DE YANN
7, rue de la Pompe

06 12 03 59 31






A l'âge de 13 ans 1/2 , M. Henri TREHARD a commencé son apprentissage chez un tapissier décorateur d'Antibes.

Pendant 6 mois l'apprenti devait regarder travailler les artisans confirmés, se familiariser avec les outils et surtout nettoyer plusieurs fois par jour l'atelier.
Ensuite les premiers outils lui ont été confiés.
Il a commencé par le cardage de la laine, pour refaire des matelas et le rembourrage de sièges.

Après 8 années de formation et de travail, M. TREHARD a ouvert son propre atelier en 1969.

Il a commencé par la tapisserie, réparation de chaises, fauteuils, canapés et autres literies.

Quant le port de plaisance d'Antibes s'est ouvert, la demande en sellerie marine a été si importante qu'il a dû investir ans l'achat de camions ateliers lui permettant de travailler au pied des yachts.

La sellerie marine réside en une tapisserie extérieure et intérieure.

La tapisserie extérieure : les bâches, les protections, les tauds de soleil, les coussins.

La tapisserie intérieure : revêtements muraux et sols, rideaux, tentures, literies, coussins, etc...
Les yachts ainsi équipés transporteront à travers les continents les chanceux passagers et le savoir faire de Henri TREHARD.

M. TREHARD souhaite, dans un proche avenir, s'investir plus en ce qui le concerne, dans la création tapissière, son premier métier, qui offre actuellement de belles opportunités.




lundi 25 février 2008

LA TAPISSIERE



L'ATELIER de MIREILLE

12 Rue Safranier



Mireille est une vraie Antiboise, née rue du Safranier.

Elle est entrée en apprentissage à l'âge de 15 ans chez un artisan tapissier du quartier où elle a travaillé pendant 19 ans.


Ne souhaitant pas trop s'éloigner de son quartier pour créer un atelier, elle a réalisé son rêve en s'installant en 1984, au 12 rue de Safranier.


Depuis cette époque, aucun répit pour cette tapissière qui a un carnet de commandes bien rempli.


La confection de rideaux, tentures avec têtes à plis froncés, têtes à plis fixes, de housses de tête de lit et autres articles de literie, n'a aucun secret pour Mireille.


Quand on pénètre dans son atelier, entre la grande table de coupe, les machines à coudre et les merveilleux tissus, on ressent tout de suite une très chaleureuse ambiance. Enfant du quartier, Mireille bénéficie toute la journée des visites de ses nombreuses amies qui la soutiennent agréablement dans sa tâche.


Mireille réalise de petites merveilles qui iront décorer les belles demeures et les hôtels de la région.


Cette artisane oeuvre essentiellement pour les tapissiers décorateurs et tient à préciser que dans son métier il y a de nombreuses opportuités et regrette que les jeunes filles du pays ne soient pas intéressées par la couture qui permet de bien vivre de ses revenus.



lundi 18 février 2008

SOUFFLEUR DE VERRE

Mr. Bernard GALLAS
11, rue de la Tourraque

Tél : 04 93 34 87 46

Après 5 années d'étude à l'Ecole du Verre des Feuillantines à Paris et l'obtention d'un Brevet Industriel du Verre, il a exercé quelques années le soufflage du verre de laboratoire dans la région parisienne.

Il a créé son atelier à Antibes, en 1981.

A cette époque sa clientèle était constituée de laboratoires et de centres de recherches en pharmacologie, parfumerie et cosmétique.

Il réalisait, selon les plans fournis, des pièces nécessaires à leurs recherches.

Il existe deux techniques de base pour le travail du verre :

- le travail du verre à froid : le lapidaire

c'est un instrument qui travaille le verre par usure

- le travail du verre à chaud : le chalumeau

c'est le travail du verre par façonnage ( soufflage ou moulage ).






Etape du soufflage du verre



Pour élargir l'application de toutes les techniques étudiées, Mr. Gallas a développé avec son épouse, la restauration de verrerie d'art, répondant ainsi à une forte demande des collectionneurs, des particuliers, de l'hôtellerie et du yachting.

La difficulté dans la restauration d'oeuvre est l'obligation de reproduire à l'identique, sans fantaisie, un élément manquant ou la reconstitution d'une partie d'un objet ancien, sans en modifier les proportions, le style et la beauté initiale.

Mais quelle satisfaction de travailler sur des pièces de qualité exceptionnelle, très souvent signées des verriers les plus prestigieux, Lalique, Baccarat, Daum, Schneider....

Depuis 26 ans de travail dans son atelier, Mr. Gallas n'a rien perdu de son enthousiasme pour donner toujours plus de satisfaction à sa clientèle.

Dans sa boutique vous pouvez admirer quelques unes de ses réalisations : vases, salerons, flacons, verres à pieds, colonne de mercure, baromètre, animaux, etc...


Les outils du souffleur






Ses créations personnelles









lundi 11 février 2008

PRESENTATION


Dans ce petit quartier très sympathique de la Tourraque et du Safranier, il y a des artisans qui font des merveilles avec leurs mains.

Nous allons nous promener dans ce quartier à la découverte de leur art.